Présentation

Comment avoir une vie spirituelle dans un monde hyperconnecté ?
Les écrans envahissent nos activités professionnelles et personnelles. Ils nous sollicitent constamment, sans répit. Comment alors développer ou conserver une vie spirituelle, et trouver Dieu dans le silence ou la contemplation ?

La révolution numérique n’a pas seulement transformé nos existences de l’extérieur. Elle a également des conséquences sur notre vie intérieure. Sans un engagement sérieux à prendre soin de notre intériorité, nos existences risquent de se dissoudre dans ce « monde liquide ».
Pour mener une vie sensée et consistante, nous avons besoin de réflexion afin de retrouver le sens de ce qui est vraiment urgent : notre relation à Dieu. À partir d’un enracinement profond, nous pourrons intégrer les écrans et internet à leur juste place. Sans lui, nous risquons l’effondrement.
À travers 10 thèmes, la vie spirituelle est présentée en phase avec les changements anthropologiques de notre temps : rapport au temps et à l’espace, intériorité, valeur de l’effort, images et sons, place du corps, sens des limites, évangélisation, … Chaque chapitre s’achève par un point pratique avec des questions pour faire le point et un texte à méditer. Dieu crève l’écran quand nous lui laissons sa vraie place dans notre vie, échappant ainsi à l’idolâtrie numérique...

Pour écouter l'émission de RADIO PRÉSENCE cliquez sur ce lien : Le livre de la semaine avec Siloë-Carmel - Radio Présence

Pour écouter RADIO MARIA : 

Tout pour la jeunesse 2025-09-16 La vie intérieure dans un monde hyperconnecté dans Tout pour la jeunesse (2025-2026)

 

LA PRESSE EN PARLE :

    LA CROIX : Transformer les écrans en fenêtre ouverte sur le Christ (12 septembre 2025)

Dieu crève l’écran. Repères spirituels en temps d’hyperconnexion Frère Jean-Alexandre de Garidel Éd. du Carmel, 225 p., 22 €

L’Écran, l’Icône et le Miroir. Chercher Dieu dans un quotidien technologique Jacques-Benoît Rauscher DDB, 180p., 17,90€

En cette rentrée, deux religieux, l’un carme, l’autre dominicain, interrogent de façon stimulante notre rapport aux écrans à la lumière de leur tradition spirituelle respective. Le premier guide le lecteur, chapitre après chapitre, sur la voie d’une reconnexion à l’intériorité, en se mettant à l’écoute des voix de la spiritualité carmélitaine. Le second se poste sur les lignes à haute tension contemporaines pour faire entendre la voix de la tradition chrétienne dans un monde en profonde mutation. Pour l’un comme pour l’autre, il s’agit d’aider les chrétiens à sortir de l’«hébétement» dans une société dominée par le calcul algorithmique, qui cherche à confisquer l’attention des usagers à des fins mercantiles en activant tous les leviers possibles :

contemplation de soi et recherche de l’entre-soi, stimulation émotionnelle continue, sentiment d’urgence et peur de rater quelque chose d’important…

Les religieux refusent cependant de se laisser enfermer dans une simple dénonciation de ces outils et de la culture qu’ils engendrent; ils en reconnaissent aussi les bienfaits – mais rappellent que ces outils ne sont «jamais neutres». Le carme propose, par exemple, d’«élaborer son style de vie numérique». La pratique numérique, quoiqu’hyper connectée, est souvent solitaire. Chacun vit comme retranché du monde, penché sur son smartphone. Il s’agit de retrouver le sens du collectif en osant évoquer avec d’autres ses propres usages. Un exercice qui permet de nommer et de discerner ensemble ce qui est bon ou mauvais, utile ou non. Ou comment, avec sens critique et responsabilité, choisir ce qu’on veut transmettre – «partager» – aux autres, en prenant en compte les personnes et les situations. Face à l’hypnotisante luminosité des écrans, il s’agit de se tourner vers la lumière intérieure, celle de la prière d’oraison carmélitaine, qui éduque, purifie et convertit le regard. Une posture qui nécessite une ascèse. L’auteur scande avec finesse et profondeur les étapes: «S’arrêter de toute urgence», entrer en soi, rencontrer son «hôte intérieur», cultiver «l’endurance» pour entretenir «l’amitié avec le Christ» qui seule mène à l’«unification intérieure». C’est seulement à partir de ce lieu-là que peut se déployer un authentique témoignage de foi sur les réseaux. Pour le frère Jean Alexandre, cela relève du combat spirituel et revêt une dimension vitale : il faut que le chrétien «s’enracine»pour ne pas «s’effondrer».

Pour le dominicain Jacques Benoît Rauscher, la prise de conscience des conditionnements créés par les technologies est un tremplin pour exercer la «part de liberté» de chacun afin de semer «quelque chose du Royaume». Il n’y a aucune raison de céder à la «résignation», insiste-t-il. La Bible dans une main et l’écran dans l’autre, le dominicain passe au crible les activités en ligne travailler, s’informer, acheter, acquérir des connaissances, nouer des amitiés et même consommer de la pornographie – en cherchant pour chacune à dégager des marges de manœuvre spirituelles. Il interroge notre fascination pour le savoir au détriment de la connaissance profonde. Il analyse notre difficulté à nous positionner dans les amitiés numériques entre le prochain et le lointain. Il invite à replacer le rapport à la sexualité dans une histoire. Il soupèse notre tentation de l’accumulation au regard de l’authentique n cessaire…

Le lecteur, qui aurait bien aimé trouver des lignes de conduite simples et claires pour évoluer dans la jungle numérique, est déplacé. Même s’ils partagent idées et suggestions, les auteurs rappellent que c’est en acceptant de vivre dans une tension inconfortable entre la réalité et les aspirations spirituelles que le chrétien trouvera son chemin. Gilles Donada

plus d'infos sur l'auteur:

Garidel (de) Jean-Alexandre (frère)

Le frère Jean-Alexandre est carme déchaux. Il est actuellement maître des novices, après une mission dans la pastorale des jeunes. Il travaille depuis longtemps sur les questions relatives aux nouvelles technologies, à l’évangélisation et à la vie spirituelle. Il est à l’origine des « retraites en ligne avec le Carmel », diffusées en 10 langues à plus de 100 000 personnes.